Chalet du Marin
| Type | Nouvelle construction d'une maison unifamiliale |
| Lieu | Entrelacs |
| Année | 2022 |
| Superficie | 3 400 pc |
| Photos | Maxime Brouillet |
Remplaçant une construction désuète qui s’y trouvait, le Chalet du Marin profite d’un terrain donnant sur le Lac des Îles. Le client étant particulièrement attaché aux typologies des chalets de la région, le projet propose un espace simultanément familier et d’exception en jouant avec les codes associés à cet univers laurentien. La stratégie d’implantation est intimement liée au site présentant une grande richesse de conditions existantes : des pruches centenaires, un relief naturel en pente douce, des vues sur le lac au nord et à l’ouest, etc.
Interprétée à de multiples reprises, la notion de contraste évoque les variations importantes d’ambiances de ce site : taches de lumière franche au sol découpées par la canopée, troncs sombres, douceur de la mousse, etc. La palette de matériaux et de coloris utilisés fait écho à cette richesse de contrastes et de textures qui captent la lumière dans toutes ses nuances. À la manière d’un collage, ces matériaux s’articulent en plusieurs plans et orientations, créant des géométries dynamiques et astucieusement calibrées selon les besoins programmatiques, l’orientation du soleil et les vues. Points focaux importants de ces collages tridimensionnels, de grands monolithes d’ardoise découpent les espaces autrement à aire ouverte et agissent comme des pivots spatiaux astucieux.
L’aménagement intérieur et la décoration ajoutent une couche supplémentaire de nuances à l’ambiance suggérée par la composition architecturale, jouant habilement avec les codes et références associées aux chalets typiques de la région tout en évitant la surcharge visuelle. Le Chalet du Marin se positionne ainsi comme un exemple indéniable d’une collaboration fructueuse entre des architectes et leurs clients, à la fois sensible aux traditions constructives et culturelles d’une région tout en proposant une manière rafraîchissante de les aborder.
